(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
Le ministère russe de la Défense a fait savoir mardi que l'évolution de la situation dans la zone du conflit abkhazo-géorgien dictait la nécessité d'augmenter les effectifs de la Force collective de maintien de la paix de la Communauté des Etats indépendants (CEI) dans les limites définies par la résolution du Conseil des chefs d'Etat de la CEI en date du 22 août 1994.
"Nous ne sommes pas d'accord avec la décision de la Russie d'augmenter le nombre de ses soldats de la paix dans les zones de conflit et la considérons comme une démarche extrêmement irresponsable et surtout sur fond de dernières déclarations de Moscou concernant l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Nous estimons que si Moscou le fait (s'il augmente le nombre de ses soldats de la paix), cela ne manquera pas de déstabiliser la situation dans la région. Nous considérerons alors chaque soldat et chaque unité de matériel qui arriveront dans la zone du conflit comme ... un agresseur potentiel", a indiqué mardi soir M. Gourguenidze à l'issue d'une réunion extraordinaire d'urgence du Conseil de sécurité nationale de la Géorgie.
"Selon nos dernières informations, des véhicules blindés de transport de troupes russes sont déjà entrés en Abkhazie, ils ont franchi la frontière nationale et se trouvent à présent à Gagry", a poursuivi le chef du gouvernement géorgien.
Ceci dit, M. Gourguenidze a souligné que la décision sur une augmentation des effectifs du contingent de paix russe n'avait pas été concertée avec les autorités géorgiennes.
"Nous exhortons nos partenaires à condamner cette décision de la Russie et à adopter toutes les mesures qui s'imposent pour empêcher une augmentation des effectifs du contingent russe, ce qui ne manquerait pas de faire monter la tension dans la région.