Russie-OMC: la Géorgie durcit le ton (ministre)

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TBILISSI, 28 avril - RIA Novosti. En échange de son aval pour l'entrée de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce, Tbilissi exige désormais qu'elle annule sa décision de développer les liens économiques directs avec les républiques non-reconnues d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, a déclaré le vice-ministre géorgien de l'Economie, Vakhtang Lejava.

Le 6 mars, Moscou a annoncé son retrait du régime des sanctions économiques contre l'Abkhazie introduites par la CEI contre la république autoproclamée en 1996, appelant les autres pays de la Communauté à en faire autant.

Le 16 avril, le président Vladimir Poutine a chargé le gouvernement d'élaborer des mesures d'aide aux populations abkhaze et sud-ossète et de coopérer avec les autorités de fait des républiques autoproclamées.

"Nos négociations avancent avec beaucoup de difficultés. Outre nos revendications connues, nous en avons maintenant encore une et qui a trait à la récente décision du président russe Poutine à l'égard de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, sur la légalisation des liens économiques directs (entre la Russie et ces républiques, ndlr), ce qui est une violation directe des statuts de l'Organisation mondiale du commerce", a déclaré le vice-ministre géorgien.

Chef de la délégation géorgienne aux négociations de Genève sur l'adhésion russe à l'OMC, Tamar Kovziridze a annoncé pour sa part que Tbilissi ne négocierait pas avec la Russie avant qu'elle n'annule sa décision établissant des contacts économiques directs avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.

"Nous avons réussi à suspendre le processus d'intégration de la Russie à l'OMC", a-t-elle annoncé lundi devant des journalistes géorgiens.

Plus tôt, en échange de son aval, la Géorgie avait exigé de la Russie d'installer des postes douaniers russo-géorgiens mixtes sur les secteurs abkhaz et sud-ossète de la frontière russo-géorgienne.

En 2007, la Géorgie avait révoqué sa signature au bas du protocole sur l'achèvement des négociations bilatérales, et avait formulé de nouvelles revendications qui, de l'avis de Moscou, étaient politiques et n'avaient rien à voir avec les normes de l'OMC.

De l'avis du directeur du Département des négociations commerciales du ministère russe de l'Economie, Maxime Medvedkov, la Russie pourrait devenir membre de l'OMC avant la fin de l'année.

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