Au cours de sa visite de travail en Italie, M. Miller a également rencontré le PDG du groupe italien Eni Paolo Scaroni.
Les rencontres ont porté sur la coopération russo-italienne dans le secteur pétrogazier. Une attention particulière a été accordée au projet de gazoduc South Stream et à la collaboration entre Gazprom et Eni dans le cadre des projets conjoints de prospection et de production d'hydrocarbures dans des pays tiers, notamment en Libye.
"Les parties ont réaffirmé leur intérêt à renforcer le partenariat stratégique mutuellement avantageux entre la Russie et l'Italie dans le contexte de la libéralisation des marchés européens du gaz", indique le communiqué.
Le gazoduc South Stream, qui servira à acheminer le gaz russe vers le sud de l'Europe, est construit par Gazprom et Eni sur une base paritaire. Son coût est évalué à 14 milliards de dollars. Les premières livraisons de combustible bleu sont prévues pour 2013. Le tronçon sous-marin du gazoduc passera au fond de la mer Noire et reliera le littoral russe à la côte bulgare.
Le quotidien russe Kommersant a rapporté lundi que le directeur de Gazprom pourrait inviter M. Prodi à prendre la direction de la société suisse South Stream AG chargée de piloter le projet. Cette information a pourtant été démentie par le porte-parole du gouvernement italien Silvio Sircana. Selon lui, M. Prodi avait déjà reçu une proposition de ce genre, mais l'avait déclinée.
L'Italie est le troisième consommateur de gaz naturel en Europe après la Grande-Bretagne et l'Allemagne. La part du gaz dans la balance énergétique du pays dépasse 30%. L'Algérie et la Russie sont les principaux fournisseurs de gaz vers la péninsule italienne.
L'Italie arrive en deuxième position en Europe pour les importations de gaz russe. En 2007, la société Gazprom export a fourni à ce pays environ 21,96 milliards de m3 de gaz naturel.
En novembre 2006, Gazprom et Eni ont signé un accord de partenariat stratégique. Aux termes de ce document, le holding russe a obtenu la possibilité de pratiquer, dès 2007, des livraisons directes de gaz sur le marché italien. Il a été prévu de les porter progressivement à 3 milliards de m3 par an d'ici à 2010.
Conformément à l'accord, les contrats prévoyant la livraison de gaz russe à l'Italie ont été prorogés jusqu'à 2035.
