Asile politique à Okrouachvili: pas de justice indépendante en Géorgie (député)

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TBILISSI, 23 avril - RIA Novosti. L'octroi de l'asile politique en France à l'ancien ministre géorgien de la Défense Irakli Okrouachvili, condamné à Tbilissi par contumace à 11 ans de prison pour corruption, prouve que la Géorgie ne possède pas de justice indépendante, a déclaré mercredi à l'agence News-Georgia le député Kakha Koukava.

Les avocats de M. Okrouachvili ont annoncé mercredi que le ministère français de l'Intérieur avait accordé l'asile politique à l'ex-ministre géorgien de la Défense. Néanmoins, le service de presse du ministère ne fait aucun commentaire sur le sort de l'ancien ministre.

Selon M. Koukava, figurant parmi les leaders de l'Opposition unifiée, la décision des autorités françaises montrent qu'elles soupçonnent "la Géorgie de ne pas avoir de justice indépendante et de pratiquer la terreur politique".

"L'octroi de l'asile politique à Irakli Okrouachvili, ainsi que le départ de la politique de la présidente du parlement géorgien Nino Bourdjanadze présagent un isolement international du régime Saakachvili", a indiqué M. Koukava, cité par l'agence News-Georgia.

"Cela prouve aussi que le régime en place à Tbilissi agonise et qu'il ne reste que quelques jours jusqu'à la fin de la présidence de Mikhaïl Saakachvili", a affirmé le député d'opposition.

D'après ce dernier, à l'issue des législatives du 21 mai prochain, l'actuelle administration géorgienne sera privée de pouvoir.

Le 28 mars dernier, le tribunal municipal de Tbilissi a condamné par contumace l'ancien ministre géorgien de la Défense Irakli Okrouachvili (se trouvant alors en France) à 11 ans de prison pour corruption.

M. Okrouachvili avait annoncé fin septembre dernier la création d'un parti d'opposition - "Mouvement pour une Géorgie unie" et avait critiqué en direct à la télévision la plus haute direction du pays, accusant notamment le président géorgien Mikhaïl Saakachvili de favoriser les intérêts de sa famille lors de la conclusion d'importantes transactions financières, ainsi que de vouloir liquider l'homme d'affaires Badri Patarkatsichvili.

Les autorités géorgiennes avaient qualifié de "mensonge" ces déclarations de l'opposant. Deux jours plus tard, il avait été arrêté pour être relâché par la suite sous caution et après des excuses, à la suite d'importantes manifestations de protestation.

Les avocats de l'ex-ministre géorgien estiment que "compte tenu de toutes les accusations, formulées contre M. Okrouachvili en Géorgie, sa demande d'asile est effectivement dictée par des motifs politiques".

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