"Dans notre monde de plus en plus global et interdépendant, ce sont les défis à caractère économique et financier qui se mettent au premier plan", a-t-il affirmé dans son article à paraître lundi prochain dans l'hebdomadaire russe Profil.
Le modèle du développement axé sur la croissance effrénée de la consommation ne donne pas de réponses réalistes aux défis de l'époque contemporaine tels que la pollution de l'environnement, la pauvreté ou les changements climatiques, a estimé le ministre russe.
"La crise observée sur le marché mondial de l'alimentation en est une preuve de plus, et ce dossier a toutes les chances de se retrouver parmi les priorités du sommet du G8 en juillet prochain", a souligné M. Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe s'est déclaré convaincu que le système économique, commercial et monétaire mondial établi après la Seconde Guerre mondiale nécessitait une réforme radicale.
M. Lavrov a partagé l'avis de nombreux économistes et des politologues selon lesquels la guerre en Irak aurait des conséquences irréversibles pour l'économie américaine et mondiale, et que le militarisme était un moyen d'autodestruction des grandes puissances.
Le ministre russe a estimé que le monde avait besoin de solutions réellement collectives "dans le respect des intérêts de tous les acteurs, y compris de ceux dont les fonds souverains servent à refinancer le système bancaire américain". "Cela concerne la Russie qui, avec sa croissance économique accélérée, apporte une contribution non négligeable à la stabilisation de l'économie mondiale", a résumé M. Lavrov.
