"L'Union européenne réaffirme son ferme attachement à la souveraineté et à l'intégrité territoriale dans le cadre de ses frontières internationalement reconnues, en conformité avec la résolution 1808 du Conseil de sécurité de l'ONU datant du 15 avril 2008", a déclaré la présidence slovène de l'UE dans un communiqué.
La démarche russe "met en péril l'application de ces principes", "fait planer la menace d'une recrudescence des tensions" et "sape les efforts de paix internationaux auxquels la Russie est elle-même impliquée", précise le communiqué.
Le président russe Vladimir Poutine a chargé mercredi son gouvernement d'élaborer une série de mesures d'assistance ponctuelle à la population de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud et de renforcer les contacts avec les autorités de fait de ces régions séparatistes. La Géorgie a quant à elle exigé que Moscou revienne sur sa décision avant de demander l'aide de ses partenaires occidentaux.
L'Union européenne continuera d'appuyer le règlement pacifique des conflits en Abkhazie et en Ossétie du Sud, et elle appelle toutes les parties intéressées à s'abstenir de toute action susceptible d'aggraver la situation, lit-on dans le communiqué.
La présidence slovène a par ailleurs encouragé les "nouvelles initiative de paix" du président géorgien qui avait proposé aux Abkhazes une "vaste autonomie" en mars dernier.
Vendredi, les Etats-Unis ont également demandé à la Russie d'annuler les mesures encourageant les régimes séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, se déclarant "profondément préoccupés".
Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
