"Je ne sais pas quelles seront ou pourraient être les conséquences du débat sur les rapports russo-géorgiens dans le cadre de l'APCE mais je peux affirmer que la discussion sur ces rapports est inévitable", a-t-il indiqué dans un entretien accordé jeudi à l'exclusivité à RIA Novosti.
Selon lui, "il est difficile de dire si cette discussion contribuera à l'amélioration ou à la détérioration de ces rapports". Tout dépendra, à son avis, de ce "les deux parties exprimeront au cours de cette discussion".
Jeudi, on a appris que le rapporteur de l'APCE pour la Géorgie, Matyas Eorsi, a préparé une déclaration spéciale en réponse à la décision de Moscou d'apporter un soutien aux républiques non-reconnues d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.
La veille, le président Vladimir Poutine a chargé le gouvernement de concevoir des mesures d'aide aux populations abkhaze et sud-ossète, composées à près de 80% de citoyens russes, et d'entrer en contact avec les organes du pouvoir de fait des deux républiques. La Géorgie a exigé de revoir cette décision, cherchant à obtenir le soutien de ses partenaires étrangers.
Les républiques d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) qui faisaient partie de la RSS de Géorgie (l'Abkhazie depuis 1931) ont proclamé leur indépendance envers Tbilissi après la chute de l'URSS en 1991, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix en 1993. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur ces républiques.
