Mercredi, le président russe Vladimir Poutine a chargé le gouvernement de concevoir des mesures d'aide aux populations des républiques non reconnues d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud. En réponse, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a demandé à la Russie de renoncer à ces mesures qui constituent, selon lui, une "violation de la souveraineté de la Géorgie".
"Cette question a été déjà débattue aux Nations unies. Les participants aux débats ont soutenu l'intégrité territoriale de la Géorgie et ont critiqué la Russie", a affirmé M. Bakradze, ajoutant que "la Géorgie réclamait une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU".
"Nous invitons également le Conseil permanent de l'OCSE à tenir une réunion spéciale en réponse aux démarches de Moscou et demandons la mise en oeuvre des mécanismes internationaux utilisés dans les cas exceptionnels", a souligné le chef de la diplomatie géorgienne.
Il a souligné que Tbilissi réclamait en outre la convocation d'une rencontre de l'OTAN au format 26+1 et demandait à l'Alliance d'évoquer les actions de Moscou lors de la réunion du Conseil Russie-OTAN fin avril.
D'après le ministre géorgien des Affaires étrangères, Tbilissi cherchera à obtenir que cette question soit aussi inscrite à l'ordre du jour des rencontres entre Russie et l'UE.
L'Abkhazie, partie intégrante de la Géorgie, a proclamé son indépendance à la chute de l'URSS. Les troupes géorgiennes sont entrées en Abkhazie en août 1992, mais se sont heurtées à une résistance armée.
Les affrontements, à la suite desquels la Géorgie a perdu le contrôle de l'Abkhazie, se sont achevés le 30 août 1993. L'Abkhazie tente depuis d'obtenir la reconnaissance de son indépendance au niveau international. Tbilissi considère l'Abkhazie comme une partie intégrante du pays et lui propose une large autonomie au sein de la Géorgie. La paix dans la zone du conflit abkhazo-géorgien est maintenue par des Forces collectives de la CEI composées de militaires russes. Les négociations sur le règlement du conflit ont été interrompues en 2006.
