"Nous voulons voir en permanence dans quelle direction est tourné le radar (en Tchéquie) et ce qui se passe sur la base de missiles en Pologne", a noté le ministre dans un entretien accordé à la radio Echo de Moscou.
Les projets américains de déploiement d'éléments de la défense antimissile en Europe de l'Est pour se protéger contre la "menace balistique" de la part de l'Iran sont une pierre d'achoppement dans les rapports entre Moscou et Washington. Dix missiles intercepteurs doivent être installés en Pologne et un radar en République tchèque. La Russie perçoit dans les projets américains une menace à sa sécurité nationale.
Selon M. Lavrov, les propositions américaines "ne font pas état, contrairement aux idées débattues verbalement, de la notion de présence permanente". "Il y est dit que des officiers pourraient être rattachés aux ambassades russes en Pologne et en République tchèque et qu'ils pourraient travailler sur ces sites", a expliqué le ministre.
Dans la déclaration adoptée à Sotchi le 6 avril à l'issue des négociations entre les présidents russe et américain "nous avons nettement exprimé notre désaccord" avec le projet d'installation de sites ABM en Europe, "tout en nous félicitant du fait que les Américains ont quand même compris que nous sommes réellement préoccupés par la perspective de l'apparition de systèmes d'armes nucléaires et d'ABM en Europe", a noté M. Lavrov.
