La rencontre de Singapour se déroulera sans doute avec la participation du chef de la délégation américaine aux négociations à six, le sous-secrétaire d'Etat américain Christopher Hill, et du chef de la délégation nord-coréenne Kim Gye-gwan.
Organisée à la mi-mars dernier à Genève, la rencontre précédente entre les délégations des Etats-Unis et de la Corée du Nord a pratiquement échoué. Deux thèmes ont fait l'objet de la discussion: le dévoilement par Pyongyang de ses programmes nucléaires et l'engagement de Washington à rayer la Corée du Nord de la liste des pays soutenant le terrorisme et à lever les sanctions économiques.
Après avoir critiqué les diatribes lancées par Pyongyang contre Séoul, M. Hill, qui se trouve actuellement à Jakarta (Indonésie), a néanmoins constaté qu'il ne pouvait pas prédire leur impact sur les négociations entre les deux Corées.
Il y a quelques jours, la Corée du Nord a exigé des excuses de la part de la Corée du Sud après qu'elle eut menacé de frapper les sites nucléaires nord-coréens en cas de signes attestant les préparatifs d'une agression nucléaire et a annoncé son intention d'interrompre, en attendant, tout dialogue avec Séoul.
Au cours de ses récents entretiens avec les responsables du ministère sud-coréen des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, M. Hill a fait savoir que Washington attendait de Pyongyang une réponse constructive à sa demande de présenter la liste complète des programmes nucléaires nord-coréens.
Pyongyang affirme avoir rempli à 80% son engagement à mettre hors service ses ouvrages nucléaires à Yongbyon (environ 100 kilomètres au nord de la capitale nord-coréenne), mais dénonce l'irrégularité des fournitures d'aide énergétique et économique.
Ce problème est confié à l'un des cinq groupes de travail créés par les "six" en vue d'apporter une solution d'ensemble au problème nucléaire nord-coréen.
Engagées en août 2003, les négociations à six (Russie, Etats-Unis, Chine, Corée du Nord, Corée du Sud et Japon) se sont retrouvées dans l'impasse à la fin de 2007, bien que les participants se soient entendus sur le démantèlement des sites nucléaires de Pyongyang en échange de l'aide économique et du rapprochement avec les Etats-Unis et le Japon.