"Nous voyons très bien les problèmes qui se posent à nous, mais nous entendons promouvoir à l'avenir également notre coopération pratique avec l'Alliance dans les domaines où nous avons des intérêts communs", a indiqué le chef de l'Etat russe.
Il est impossible de lutter seul contre les menaces actuelles, a-t-il ajouté.
"Il faut les efforts concertés de tous les acteurs stratégiques, tant des pays que des organisations régionales et internationales", a indiqué M. Poutine.
La Russie est prête à participer à ce travail, a-t-il dit.
"Lors de la réunion (d'aujourd'hui), nous avons essayé d'évaluer objectivement les résultats de notre activité conjointe dans le cadre du Conseil Russie-OTAN. Tout d'abord, il a été constaté que nous avons réussi à progresser notablement dans le développement du dialogue politique et de la coopération pratique", a poursuivi le président russe.
Parmi les exemples les plus significatifs de la coopération, M. Poutine a cité la contribution aux efforts de l'Organisation des Nations Unies en vue de stabiliser la situation en Afghanistan.
"Ainsi, le transit à travers le territoire russe de cargaisons non militaires pour les besoins de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan a été simplifié", a rappelé M. Poutine.
Par ailleurs, a-t-il repris, l'initiative en matière de coopération dans l'espace aérien et le projet d'ABM de théâtre ont été réalisés.
"Notre coopération est active dans la lutte antiterroriste, y compris dans le cadre de la participation de bâtiments de la Flotte russe de la mer Noire à l'opération Active Endeavour (en Méditerranée). Un progrès est aussi perceptible dans le travail effectué en vue de rendre plus opérationnelles et compatibles les forces armées de la Russie et de l'OTAN. Nous avons beaucoup fait ensemble et nous entendons poursuivre notre coopération active", a souligné le président russe.
Dans le même temps, a dit M. Poutine, "les déclarations selon lesquelles ce processus (élargissement de l'OTAN) ne serait pas dirigé contre la Russie ne peuvent nous satisfaire. La sécurité nationale ne peut pas reposer sur des promesses et ce, d'autant plus que nous avons déjà entendu des déclarations analogues à la veille des élargissements précédents du bloc".
Qui plus est, a relevé le président russe, le flou entourant les perspectives de transformation de l'Alliance ne contribue guère au renforcement de la confiance. Et d'expliquer qu'il s'agit notamment des prétentions de l'OTAN à un rôle global dans la sphère de la sécurité, de sa présence en dehors de sa zone de responsabilité et de l'extension des activités de l'OTAN à des domaines tels que la sécurité énergétique et la cybersécurité.
Restent aussi incertains les critères d'emploi de la force militaire par l'OTAN, ainsi que ses rapports avec le Conseil de sécurité de l'ONU, a signalé le chef de l'Etat russe.
