La Macédoine a été admise à l'Organisation des Nations Unies en 1993 sous le nom provisoire d'"ancienne République yougoslave de Macédoine" (ARYM, ou FYROM en anglais).
Selon Athènes, le seul nom de "Macédoine" traduirait les prétentions de Skopje sur la province grecque homonyme. La Macédoine espère être invitée à l'OTAN lors du prochain sommet de l'Alliance début avril à Bucarest. Néanmoins, de telles décisions ne sont adoptées à l'OTAN que par consensus.
"Notre position est bien connue: pas de solution du problème, pas d'invitation (à l'OTAN)", a indiqué la chef de la diplomatie grecque.
"La politique extérieure grecque a pour objectif de normaliser ses relations avec Skopje sur la base d'une solution mutuellement acceptable sur le nom de ce pays. Il est impossible d'établir des relations d'alliance en l'absence de rapports de bon voisinage", a fait remarquer Mme Bakoyannis.
La diplomate a condamné les provocations de Skopje depuis ces derniers jours.
"Les provocations d'aujourd'hui et d'hier ne sont d'aucun secours pour ce pays qui veut devenir membre de l'Alliance. Par contre, elles ne font que confirmer la justesse de l'attitude grecque", a dit la ministre.
Dimanche dernier, le ministère grec Affaires étrangères a protesté officiellement en raison des affiches collées dans les rues de Skopje et dénaturant le drapeau de la Grèce de telle sorte qu'il rappelle le svastika.
Les négociations entre la Grèce et l'ancienne République yougoslave de Macédoine sur le nom de cette dernière se poursuivent sans résultat depuis 17 ans.