Le 15 janvier dernier, le président ukrainien Viktor Iouchtchenko, la première ministre Ioulia Timochenko et le président de la Rada Suprême (parlement ukrainien) Arseni Iatseniouk ont demandé dans une lettre conjointe au secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop Scheffer que l'Ukraine rejoigne le Plan d'action pour l'adhésion établi par l'OTAN lors du sommet de l'Alliance à Bucarest en avril prochain.
Cette démarche a provoqué une vive protestation de l'opposition (le Parti des Région et le Parti communiste) qui a bloqué le travail de la Rada réclamant la tenue la plus rapide possible d'un référendum sur l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Le parlement ukrainien n'a repris ses travaux qu'après avoir adopté une résolution de compromis sur l'adhésion à l'OTAN.
Il n'y a pas, non plus, d'unité sur cette question parmi les pays membres de l'OTAN. La France et l'Allemagne sont, par exemple, sceptiques quant aux perspectives d'octroi à l'Ukraine d'un statut de candidat à l'adhésion à l'Alliance lors du sommet de Bucarest.
Quoi qu'il en soit, M. Iouchtchenko s'est déclaré persuadé dans l'interview que le soutien de la société de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN augmentait en sorte que dans deux ans il puisse constituer 60 à 70%. Par ailleurs, a indiqué le président ukrainien, la quasi totalité des forces politiques représentées à la Rada suprême (parlement) étaient favorables à l'intégration euratlantique du pays.
