Les 2-4 avril, Bucarest va accueillir le sommet de l'OTAN où il sera, entre autres, question de l'intégration de la Géorgie au Plan d'action pour l'adhésion (MAP) établi par l'Alliance.
"Tant que la Géorgie ne règlera pas les contentieux territoriaux sur son propre territoire, l'Alliance de l'Atlantique Nord ne l'acceptera pas", a précisé
M. Ostrovski, intervenant à la Douma lors de l'examen de la déclaration sur la situation dans les républiques autoproclamées d'Abkhazie, d'Ossétie du Sud et de Transnistrie.
(L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sont des républiques autoproclamées sur le territoire de la Géorgie. La Transnistrie est une république autoproclamée sur le territoire de la Moldavie - ndlr.)
L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Président depuis 2004, Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région sécessionniste. Les négociations sur le règlement du conflit sont suspendues depuis 2006.
A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du sud avait le statut de région autonome au sein de la République de Géorgie. En 1991, le premier président géorgien, Zviad Gamsakhourdia a annulé ce statut, provoquant un conflit meurtrier. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est maintenue grâce à un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun.
La Commission mixte de contrôle avec des coprésidents russe, géorgien, nord-ossète et sud-ossète est le principal mécanisme de règlement du conflit. Ces derniers temps, Tbilissi met en cause le travail mené dans ce format, mais les autres participants au processus de négociation ne sont pas d'accord avec lui.