Le journaliste d'opposition Gueorgui Gongadzé avait été enlevé le 16 septembre 2000 à Kiev. Son corps décapité avait été retrouvé dans un bois deux mois plus tard dans la région de la capitale.
La cour d'appel de Kiev a condamné samedi dernier trois anciens policiers ukrainiens à des peines allant de 12 à 13 ans de prison pour l'enlèvement et le meurtre du journaliste.
Les anciens officiers de police ukrainienne - les colonels Valéri Kostenko et Nikolaï Protassov et le commandant Alexandre Popovitch - se trouvaient sur le banc des accusés. Encore un accusé Alexeï Poukatch est toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt international.
Protassov a été condamné à 13 ans de prison et Popovitch et Kostenko à 12 ans de prison à l'issue d'un procès qui a duré plus de deux ans.
"Néanmoins, l'affaire ne peut pas être classée tant que les auteurs et les commaditaires de ce crime ne répondront pas de leurs actes devant la justice", a indiqué Mme Leutheusser-Schnarrenberger.
"Je salue le progrès accompli dans l'instruction de ce dossier, mais je ne cesserai d'insister sur les poursuites en justices des auteurs et des commanditaires de cet assassinat", a-t-elle souligné.
Mme Leutheusser-Schnarrenberger se propose de préparer, dans le courant de l'année, un rapport sur "l'enquête sur les circonstances de l'affaire Gongadze et sur d'autres crimes commis sous le régime de (Leonid) Koutchma".
Le 16 avril prochain, à la session de printemps de l'APCE, la première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko prendra la parole devant les parlementaires.