(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
Selon M. Saakachvili, Tbilissi fera sous peu toute une série de propositions à l'administration de la république autoproclamée.
Le président géorgien s'est notamment prononcé pour la révision du format actuel du règlement du conflit en Abkhazie. Il a estimé que l'opération sous l'égide de la Communauté des Etats indépendants (CEI) a perdu sa base juridique et est devenue même "contreproductive" après la levée unilatérale par la Russie des sanctions imposées à l'Abkhazie.
Le ministère russe des Affaires étrangères (MID) a fait savoir le 6 mars dernier que la Russie avait levé les sanctions économiques, commerciales, financières et concernant les transports, infligées en 1996 à l'Abkhazie et avait invité les autres pays membres de la CEI à l'imiter.
Selon le chef de l'Etat géorgien, l'Organisation des Nations Unies n'est pas à même, elle non plus, de remplir son rôle dans le règlement abkhazo-géorgien. "Il est bon, a-t-il dit, qu'après ma précédente rencontre ici, à l'ONU, celle-ci l'ait admis".
Tbilissi réclame la formation d'une commission indépendante en dehors du format actuel pour qu'elle élabore des recommandations concrètes sur les problèmes du retour des réfugiés et le règlement du conflit dans le cadre de l'intégrité territoriale de la Géorgie.
Tbilissi attend de Soukhoumi (capitale de l'Abkhazie -ndlr) la reprise du dialogues sur toutes les questions.
L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Président depuis 2004, Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région sécessionniste. Les négociations sur le règlement du conflit sont suspendues depuis 2006.
