Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies a adopté le 3 mars dernier la résolution 1803 sur l'Iran en raison du refus de celui-ci de se plier aux exigences des deux précédentes résolutions de suspendre l'enrichissement d'uranium.
En réponse, Téhéran a déclaré qu'il refusait de mener des négociations avec les Six pour ne régler désormais toutes les questions relatives à ses activités nucléaires qu'avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
(Le groupe des Six médiateurs internationaux rassemble les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies - la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine plus l'Allemagne - ndlr.)
"La nouvelle résolution a été adoptée sans tenir compte de la coopération de l'Iran avec l'AIEA et est, par conséquent, injuste", a dit le chef de la diplomatie iranienne lors d'une conférence de presse conjointe avec la ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey, en visite à Téhéran.
Selon M. Mottaki, l'instrumentalisations des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU pour faire pression sur les Etats ne ferait qu'affecter encore plus le prestige des organisations internationales, y compris du Conseil de sécurité de l'ONU.
Ceci dit, le ministre iranien des Affaires étrangères a fait remarquer que Téhéran avait répondu à toutes les questions de l'AIEA sur ses activités nucléaires d'autrefois.
"Désormais nous poursuivrons notre coopération de routine avec l'AIEA, tout comme n'importe quel autre pays et ce, exclusivement dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et de l'accord sur les garanties", a souligné M. Motakki.
Les sanctions imposées par l'ONU à la République islamique ont pour objectifs d'obtenir qu'elle suspende l'enrichissement d'uranium et élargisse sa coopération avec l'AIEA, agence de l'ONU qui veille à empêcher un basculement du nucléaire civil au militaire.