Ce document a été établi sur l'instruction du président par le ministère du Développement économique et du Commerce (MERT).
Actuellement, selon le ministère, les projets dans le domaine des branches de haute technicité ne peuvent pas encore assurer un apport notable à l'accroissement du PIB en raison du sous-développement de ces secteurs et de leur compétitivité insuffisante. Les constructions mécaniques créent près de 3% du PIB russe, alors le pétrole, le gaz et les matières premières 28% à 30%, rappelle le document.
"Le changement de leader de la croissance dans l'économie russe est venu à maturité. L'apport des produits de haute technicité et de l'"économie du savoir-faire" entre 2014 et 2017 pourrait égaler l'apport des secteurs traditionnels et dépasser celui de la filière pétrogazière", estiment les experts de MERT.
D'après le ministère, la part de la Russie sur les marchés internationaux des marchandises et des services de haute technicité doit atteindre 10% au moins sur 4 à 6 positions économiques et même plus vers 2020.
La part des exportations de produits de haute technicité russes dans le total des exportations mondiales augmentera pour atteindre 2% en 2020 contre 0,3% en 2006. La valeur ajoutée globale du secteur d'innovation dans le PIB russe doit doubler en douze ans pour représenter 17%-20% contre 10,5% en 2006. La part des entreprises réalisant des innovations technologiques augmentera également, passant de 13% en 2007 à 15% ne 2010 et 40%-50% en 2020.
Mais les autres pays ne piétineront pas sur place. La Russie devra donc faire face au durcissement de la concurrence globale et au relèvement du rôle de l'innovation dans le développement dans les pays leaders.
De ce fait, la politique d'économie extérieure russe à long terme doit avoir pour objectif l'accession au leadership dans les livraisons de ressources énergétiques, de produits et de services de haute technicité, ainsi que la réalisation des avantages concurrentiels du pays dans le domaine des transports, de l'agro-alimentaire et dans la transformation des matières premières.
D'après le document, la part de la Russie dans le PIB mondial (en termes de parité du pouvoir d'achat) devra passer de 3,1% actuellement à 3,8% en 2015 et à 4,3% en 2015.
L'objectif est également assigné de doubler les exportations russes, de 304 milliards de dollars en 2007 à 700 milliards en 2020. Par rapport à 2006, les exportations de biens d'équipement devraient plus que septupler d'ici à 2020 (à 100-110 milliards de dollars) et les services de transport plus que quadrupler (à 45 milliards de dollars).
