Ils doivent le faire bien qu'ils aient voté contre ce document, a ajouté le diplomate.
(Les coprésidents du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe pour le règlement dans le Haut-Karabakh sont Iouri Merzliakov pour la Russie, Matthew Bryza pour les États-Unis et Bernard Fassier pour la France - ndlr.)
Vendredi, l'Assemblée Générale de l'ONU a adopté une résolution, dont le projet avait été soumis par Bakou, qui souhaite obtenir la reconnaissance de ses frontières et de son droit sur l'enclave du Haut-Karabakh et les territoires adjacents, qui bénéficient d'une indépendance de fait depuis 1994.
Le document a été adopté par 39 voix "pour" avec 7 voix "contre" et 100 abstentions. La Russie, les Etats-Unis et la France qui sont coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE pour le règlement dans le Haut-Karabakh ont voté "contre". Les résolutions de l'Assemblée Générale de l'ONU ne sont pas contraignantes.
Le vice-ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères n'a même pas exclu que, si besoin est, l'institut de la coprésidence dans le Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe pour le règlement dans le Haut-Karabakh, datant de 1997, puisse être remplacé.
"Néanmoins, nous sommes partisans du Groupe de Minsk et nous nous proposons de déployer le maximum d'efforts pour régler le conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh dans son cadre sur la base de la résolution adoptée hier par l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies", a ajouté M. Azimov.
Lors du référendum du 10 décembre 1991, 99,89% de la population de l'enclave s'était prononcée pour l'indépendance totale par rapport à Bakou, ce qui avait déclenché un conflit armé qui a fait 15.000 morts et un million de réfugiés. A la charnière des années 1991 et 1992, des opérations d'envergure ont éclaté à l'issue desquelles l'Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept autres régions limitrophes. Les hostilités ont cessé dans la zone du conflit le 12 mai 1994 à l'issue de la signature à Bichkek d'un cessez-le-feu toujours en vigueur. Depuis 1992, des négociations sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh se poursuivent dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE.
L'Azerbaïdjan insiste sur la préservation de son intégrité territoriale, alors que l'Arménie défend les intérêts de la république autoproclamée du Haut-Karabakh qui n'est pas partie aux négociations.
