(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire géorgien - ndlr.)
C'est ainsi que M. Goumba a commenté les auditions de jeudi à la Douma (Chambre basse du parlement russe), consacrées au règlement des conflits dans l'espace postsoviétique.
Le président du comité de la Douma pour la Communauté des Etats indépendants (CEI) Alexeï Ostrovski a déclaré jeudi devant les journalistes que la Russie pourrait soulever la question du changement de statut des républiques autoproclamées d'Abkhazie, d'Ossétie du Sud et de Transnistrie pour un "statut reporté".
"Un "statut reporté" pour nous, c'est l'incertitude. Cela ne nous permet pas d'avoir un développement durable, ne nous donne pas non plus de garanties de sécurité nationale, ce qui nous place évidemment dans une situation très désavantageuse", a indiqué le parlementaire abkhaz.
Selon lui, un tel statut ne serait bon ni pour l'Abkhazie ni pour la Russie elle-même.
Quant à la proposition d'ouvrir des missions russes sur le territoire de l'Abkhazie, de l'Ossétie du Sud et de la Transnistrie, formulée au cours des auditions à la Douma, M. Goumba a affirmé que l'Abkhazie ne pouvait que saluer une telle initiative.
Et d'ajouter que l'Abkhazie voyait en la Russie le garant de sa sécurité et de son indépendance nationale et plaçait en elle de grands espoirs.
L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Président depuis 2004, Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région sécessionniste.