La question de la reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du sud doit être réglée sans hâte (sénateurs)

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MOSCOU, 11 mars - RIA Novosti. Les membres du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) estiment que la Russie ne devrait pas se montrer pressée dans le règlement de la question de la reconnaissance des républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du sud.

La semaine dernière, les parlements de ces républiques autoproclamées sur le territoire géorgien ont demandé, dans des messages adressés au parlement russe, à l'ONU et à d'autres organisations internationales de reconnaître leur indépendance.

Vassili Likhatchev, vice-président du comité des affaires internationales du Conseil de la Fédération, doute que l'Abkhazie soit prochainement reconnue comme sujet du droit international.

"Il ne faut pas se presser sur cette question", a estimé le sénateur, rappelant que le monde compte des "dizaines de précédents" montrant que les territoires autoproclamés restent non reconnus durant des décennies.

Selon lui, Moscou doit étudier tous les aspects de ce problème, en premier lieu géopolitiques et, si possible, pouvoir en prédire toutes les conséquences. Pourtant, le sénateur a qualifié la décision de la Russie de se retirer du régime des sanctions économiques décrétées par la CEI contre l'Abkhazie en 1996 de "logique", estimant qu'il s'agissait "d'un encouragement politique pour relancer les mécanismes qui n'avaient pas fonctionné avec efficacité sur l'axe caucasien, notamment l'OSCE, l'ONU et la CEI".

Quant à la reconnaissance de l'indépendance abkhaze et sud-ossète, le président du Comité des ressources naturelles, Vassili Douma, a appelé lui-aussi à ne pas se presser.

"La Russie, à mon avis, doit rester neutre envers ces républiques, nous n'avons pas besoin d'aggraver nos rapports avec l'Europe et la Géorgie", a-t-il estimé.

Leonid Bindar, vice-président du Comité constitutionnel, a affirmé de son côté que "la levée des sanctions économiques contre l'Abkhazie est une démarche très sérieuse dans la voie de la reconnaissance de cette république".

Selon le sénateur, après la reconnaissance par une série d'Etats de l'indépendance du Kosovo, soulever la question de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud serait juste.

"Et il ne faut surtout pas oublier que l'Abkhazie compte beaucoup de citoyens russes et qu'aucun progrès n'a été enregistré en matière de réunification avec la Géorgie durant ces quinze dernières années", a poursuivi le sénateur.

La question de l'indépendance abkhaze et sud-ossète devra toutefois être réglée dans un proche avenir, a-t-il encore estimé.

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