L'intégration européenne de la Serbie n'est possible qu'avec le Kosovo (premier ministre serbe)

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La réaffirmation de la politique selon laquelle la Serbie ne poursuivra son intégration européenne qu'avec le Kosovo, en tant que partie intégrante de son territoire, sera la meilleure solution pour les Serbes aux législatives anticipées, lit-on mardi dans une déclaration du premier ministre serbe Vojislav Kostunica.
BELGRADE, 11 mars - RIA Novosti. La réaffirmation de la politique selon laquelle la Serbie ne poursuivra son intégration européenne qu'avec le Kosovo, en tant que partie intégrante de son territoire, sera la meilleure solution pour les Serbes aux législatives anticipées, lit-on mardi dans une déclaration du premier ministre serbe Vojislav Kostunica.

Lundi dernier, les ministres du gouvernement serbe ont approuvé la tenue d'élections législatives anticipées. Le président serbe Boris Tadic a désormais 72 heures devant lui pour dissoudre le parlement, ou rejeter la décision du gouvernement. Pourtant, avant la réunion du cabinet des ministres, M. Tadic s'était déjà déclaré prêt à signer le document. Si tout se passe comme prévu, des législatives anticipées en Serbie seront fixées au 11 mai prochain.

"Les pays de l'Union européenne (UE) qui ont reconnu le pseudo-Etat du Kosovo voudraient sans doute que la Serbie en fasse de même d'une manière ou d'une autre, parce qu'à ce moment précis cela leur profite. Mais si aux élections, les citoyens serbes déclarent explicitement que le Kosovo, c'est la Serbie, et que c'est seulement avec le Kosovo que la Serbie pourra intégrer l'UE, une telle démarche ouvrira une nouvelle voie pour les négociations d'adhésion à l'Union européenne", a souligné M. Kostunica.

"Dans un tel cas, le nouveau gouvernement serbe pourra de plein droit entamer des négociations avec Bruxelles sur un rapprochement avec l'UE, avec le Kosovo, en tant que partie intégrante de la Serbie", note le document.

Et de souligner qu'un tel préalable au rapprochement ne serait pas une politique "d'isolement", et la Serbie serait un partenaire à part entière de l'UE.

L'indépendance du Kosovo proclamée par le parlement de la province le 17 février a été reconnue par les États-Unis et plusieurs pays membres de l'Union Européenne. Selon M. Kostunica, si la Serbie se propose de poursuivre le processus de rapprochement avec l'UE, elle devra obtenir de Bruxelles la reconnaissance de l'illégitimité absolue de la république nouvellement formée.

Cette déclaration du premier ministre serbe a été perçue comme une réponse au commissaire européen à l'élargissement Olli Rehn. Le week-end dernier, M. Rehn a notamment déclaré à Bruxelles que des élections législatives anticipées permettraient aux Serbes de choisir la voie de développement du pays, celle de l'avenir européen ou le "risque d'isolement".

Dans le même temps, à la lumière des prochaines élections, la déclaration de M. Kostunica peut être considérée comme programme du Parti démocratique de Serbie (DSS) dont il est le leader.

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