"Le remplacement du candidat a été décidé par Séoul étant donné que Ko San a violé le régime des entraînements, et je n'ai pas eu d'objections, car cela n'aura aucune incidence sur le programme", a déclaré à RIA Novosti le directeur de l'Agence spatiale russe (Roskosmos), Anatoli Perminov, interrogé par téléphone.
Selon une source compétente proche du dossier, le candidat sud-coréen serait devenu victime de sa propre curiosité.
"Ko San était trop curieux, trop tatillon et cherchait à se renseigner au-delà de la mission étroite qui devait lui être confiée, ce qui lui a rendu un mauvais service pendant les entraînements en Russie, car l'administration a jugé son comportement incongru", a-t-elle indiqué à RIA Novosti.
"Il a en effet violé quelques règles, mais je pense que Ko San est plutôt victime d'un excès de suspicion qui caractérise depuis l'époque soviétique certains spécialistes chargés de former les astronautes", a estimé l'interlocuteur de RIA Novosti.
Une autre source compétente interrogée par RIA Novosti a estimé que le remplacement de l'astronaute à un mois du vol crée un certain nombre de problèmes, car Yi Soo-yeon ne parle pratiquement pas russe contrairement à Ko San. Par ailleurs, ce dernier a reçu une formation plus approfondie, et la femme n'aura pas beaucoup de temps pour le rattraper.
Le ministère sud-coréen de l'Enseignement, de la Recherche et des Technologies a officiellement annoncé lundi le remplacement de Ko San, spécialiste de robotique du centre de recherches Samsung âgé de 31 ans, par sa doublure Yi Soo-yeon, chercheuse à l'Académie coréenne des sciences et des techniques, pour un vol à bord du vaisseau Soyouz TMA-12 vers la Station spatiale internationale (ISS) programmé pour avril 2008.
Ko-San et Yi Soo-yeon avaient été sélectionnés à l'issue d'un concours extrêmement sévère sur 36.000 Sud-Coréens. Pour le vol de son premier astronaute, Séoul doit verser à Roskosmos une somme de 25 millions de dollars.