"La majorité parlementaire et l'opposition doivent afficher l'unité dans les questions relevant de la politique extérieure", a-t-elle déclaré lors d'une séance du parlement.
Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé jeudi dernier la levée des restrictions instaurées en 1996 contre le régime séparatiste abkhaze dans le domaine du commerce, des finances et des transports. Evitant tout lien entre cette décision et la proclamation unilatérale de l'indépendance du Kosovo, Moscou précise que la situation dans la zone du conflit a évolué depuis 1996 et reproche à la Géorgie le non-respect de ses engagements.
Selon Mme Bourdjanadze, la Russie doit bien savoir que les accords de 1996 ne portaient pas que sur les sanctions économiques. Par ces accords "la Russie et les autres membres de la CEI ont reconnu l'Abkhazie comme étant partie intégrante de la Géorgie", a-t-elle affirmé, avant de relire en russe le fragment en question du document.
Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.