"Nous accepterons n'importe quel choix des peuples ukrainien et géorgien. Mais je parle des peuples, et non des élites politiques", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse qu'il a donnée dans sa résidence de campagne de Novo-Ogarevo, au nord-ouest de Moscou, à l'issue d'un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel.
M. Poutine a critiqué la "démocratie" prônée par les pays membres de l'OTAN en comparant cette notion à une femme enceinte qui l'est ou ne l'est pas. "La démocratie, soit elle existe, soit elle n'existe pas, comme une femme qui ne peut pas être un peu enceinte", a-t-il plaisanté.
"Quand la plupart des Ukrainiens s'opposent à l'adhésion à l'OTAN, et que nous voyons l'Ukraine prise au collet et entraînée dans cette organisation, nous ne pouvons pas y parler de démocratie", a-t-il estimé.
M. Poutine a jugé "inutile" et "nuisible" l'élargissement de l'OTAN "dans le contexte contemporain caractérisé par l'absence de la confrontation", avant de mettre en garde contre de nouveaux conflits.
"J'ai l'impression qu'on cherche à créer une organisation capable de supplanter l'ONU. Je ne pense pas que toute l'humanité puisse accepter un tel ordre mondial", a-t-il souligné.
La chancelière allemande s'est empressée de démentir le souci présumé de l'OTAN de supplanter l'ONU. Elle a par ailleurs souligné que l'adhésion de nouveaux membres à l'Alliance atlantique devait être approuvée par les populations des pays concernés.