Ossétie du Nord - Ossétie du Sud: le président sud-ossète croit en la réunification

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VLADIKAVKAZ (Russie), 7 mars- RIA Novosti. Le président sud-ossète, Edouard Kokoïty, se dit sûr que la république autoproclamée finira par s'unir à l'Ossétie du Nord, république russe du Caucase du nord, et promet de maintenir des rapports de bon voisinage avec la Géorgie.

"Je suis sûr que l'Ossétie sera unifiée et que nous (Ossètes du Sud et du Nord) vivront dans un espace unique. L'Ossétie unie aura sa partie nord et sa partie sud", a-t-il indiqué devant des journalistes à Vladikavkaz, la capitale de l'Ossétie du Nord.

M. Kokoïty a insisté dans le même temps sur la nécessité de préserver "des rapports d'amitié avec la Géorgie, comme par le passé".

Pourtant, la volonté de la Géorgie de faire échouer le processus de négociation au sein de la Commission mixte de contrôle (CMC) compliquera sérieusement la situation dans la zone du conflit osséto-géorgien. L'Ossétie du Sud, de même que la Russie, insiste sur le maintien du format actuel des négociations est le principal moyen de régler la situation dans la zone du conflit.

La Géorgie estime que le format actuel a fait son temps et qu'il a besoin d'être rénové. Tbilissi exige la participation aux négociations du chef de l'administration sud-ossète pro-géorgienne, Dmitri Sankoev, et des représentants de l'Union européenne.

"Tout format n'a de valeur que si toutes les parties engagées remplissent leurs engagements, mais si l'une des parties, géorgienne en l'occurrence, refuse de régler le conflit par la voie pacifique, alors, ni l'Ossétie du Sud, ni l'Ossétie du Nord, ni la Russie, ni la communauté mondiale ne peuvent être tenues pour responsables", a souligné M. Kokoïty.

Le président sud-ossète a appelé "les pays indulgents envers la Géorgie" à désapprouver les actions des autorités géorgiennes qui favorisent l'escalade du conflit.

A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du sud avait le statut de région autonome au sein de la République de Géorgie. En 1991, le premier président géorgien, Zviad Gamsakhourdia a annulé ce statut, provoquant un conflit meurtrier. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est maintenue grâce à un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun.

La Commission mixte de contrôle avec des co-présidents russe, géorgien, nord-ossète et sud-ossète est le principal mécanisme de règlement du conflit. Ces derniers temps, Tbilissi met en cause le travail mené dans ce format, mais les autres participants au processus de négociation ne sont pas d'accord avec lui.

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