Notre observateur Valentin Dvinine analyse la situation en France à la veille des municipales.
Le premier tour de ces élections aura lieu ce dimanche, le deuxième – dans une semaine. Bien que les résultats des municipales n’influent pas sur le rapport des forces politique dans les organes nationaux du pouvoir, elles suscitent toujours un grand intérêt. Et ceci non seulement parce qu’elles déterminent la composition des municipalités qui gèrent le budget et exercent le pouvoir exécutif dans les villes françaises de plus de 2O mille habitants ( qui sont près de 4OO), mais aussi parce qu’elles montrent le soutien dont les partis au pouvoir bénéficient dans le pays.
Comme on sait, les présidentielles et législatives de l’année dernière ont été largement remportées par les centristes de droite. Leur parti « Union pour un Mouvement Populaire », qui était dirigé par Nicolas Sarkozy avant qu’il ne soit devenu président, dispose d’une majorité confortable à l’Assemblée Nationale et au Sénat.
Cependant, la plupart des analystes notent que la droite française attend les résultats des prochaines municipales avec une appréhension mal dissimulée, dont les raisons sont assez sérieuses, estime notre observateur. Les sondages de l’opinion publique de ces derniers mois et semaines ont fixé la baisse systématique de la cote de popularité du président et la méfiance croissance envers la politique du gouvernement du centre droit, dirigé par François Fillon.
Le premier tour de ces élections aura lieu ce dimanche, le deuxième – dans une semaine. Bien que les résultats des municipales n’influent pas sur le rapport des forces politique dans les organes nationaux du pouvoir, elles suscitent toujours un grand intérêt. Et ceci non seulement parce qu’elles déterminent la composition des municipalités qui gèrent le budget et exercent le pouvoir exécutif dans les villes françaises de plus de 2O mille habitants ( qui sont près de 4OO), mais aussi parce qu’elles montrent le soutien dont les partis au pouvoir bénéficient dans le pays.
Comme on sait, les présidentielles et législatives de l’année dernière ont été largement remportées par les centristes de droite. Leur parti « Union pour un Mouvement Populaire », qui était dirigé par Nicolas Sarkozy avant qu’il ne soit devenu président, dispose d’une majorité confortable à l’Assemblée Nationale et au Sénat.
Cependant, la plupart des analystes notent que la droite française attend les résultats des prochaines municipales avec une appréhension mal dissimulée, dont les raisons sont assez sérieuses, estime notre observateur. Les sondages de l’opinion publique de ces derniers mois et semaines ont fixé la baisse systématique de la cote de popularité du président et la méfiance croissance envers la politique du gouvernement du centre droit, dirigé par François Fillon.
Je tiens à vous rappeler, écrit Valentin Dvinine, que peu après son élection à la magistrature suprême, en juillet 2OO7, Nicolas Sarkozy avait le soutien de 67% de l’électorat, chiffre qui est tombé à 54% en janvier dernier. Selon un des derniers sondages, dont les résultats ont été publiés dimanche, 2 mars, seulement 4O% des personnes interrogées font confiance au président de la République, 55% s’étant prononcés contre.
De l’avis de la majorité des observateurs, les raisons de ce changement brutal de l’opinion publique sont économiques. Selon la presse française de ces derniers jours, 6O% des Français n’envisagent aucune amélioration de la situation économique, et 84% ne sont pas satisfaits par leur pouvoir d’achat, surtout à la lumière des promesses électorales de Nicolas Sarkozy de devenir « le président du pouvoir d’achat ».
La conjoncture économique en France est effectivement défavorable à la droite centriste au pouvoir, poursuit Valentin Dvinine. Les prix des principales denrées alimentaires se sont envolés. Après avoir connu plusieurs mois de baisse, le taux de chômage a de nouveau augmenté. 1 million 91O mille Français des deux sexes, tout d’abord les jeunes, n’ont pas d’emploi, ce qui représente 8,4% de la population active. Les prévisions du gouvernement au sujet de la croissance économiques en 2OO8 ne se sont pas justifiées non plus. Le gouvernement de François Fillon, qui a bâti le projet du budget pour l’année en cours sur la base de la croissance économique de 2 à 2,5%, a été obligé de la ramener à 1,7%.
Dans ces conditions, l’opposition et tout d’abord sa force principale – le PS– a l’intention de prendre sa revanche sur la droite de la défaite subie aux législatives de l’année dernière. Force est de constater que les socialistes ont sur le terrain la réputation de « bons gestionnaires », bien que pour des raisons diverses, notamment à cause des divergences à l’intérieur du parti, ils aient cédé à la droite au cours de la dernière décennie les municipalités d’une quarantaine de villes, dont plusieurs grandes. L’unité au sein du PS fait défaut aujourd’hui également. Une lutte serrée pour le leadership oppose Ségolène Royal, ex-candidate aux présidentielles, au maire de Paris Bertrand Delanoë, qui a de bonnes chances de conserver son poste et de diriger le Parti Socialiste.
N’empêche que la gauche, en tout premier lieu les socialistes, ont des chances réelles de faire reculer la droite aux prochaines municipales. Selon de nombreux experts, ils peuvent récupérer les municipalités d’une trentaine de villes, dont Marseille, Toulouse et Strasbourg. Cependant, compte tenu du système complexe des élections ( majoritaire et proportionnel), admettant en outre la conclusion de toutes sortes d’unions entre le premier et le deuxième tour, les résultats des municipales demeurent incertaines même pour les spécialistes. D’autant plus que la lutte entre les candidats, plus précisément entre les partis politiques, est généralement aux municipales aussi serrée qu’aux élections nationales.
Donc, laissons les conclusions pour après le dépouillement du scrutin. L’attente ne sera pas longue
De l’avis de la majorité des observateurs, les raisons de ce changement brutal de l’opinion publique sont économiques. Selon la presse française de ces derniers jours, 6O% des Français n’envisagent aucune amélioration de la situation économique, et 84% ne sont pas satisfaits par leur pouvoir d’achat, surtout à la lumière des promesses électorales de Nicolas Sarkozy de devenir « le président du pouvoir d’achat ».
La conjoncture économique en France est effectivement défavorable à la droite centriste au pouvoir, poursuit Valentin Dvinine. Les prix des principales denrées alimentaires se sont envolés. Après avoir connu plusieurs mois de baisse, le taux de chômage a de nouveau augmenté. 1 million 91O mille Français des deux sexes, tout d’abord les jeunes, n’ont pas d’emploi, ce qui représente 8,4% de la population active. Les prévisions du gouvernement au sujet de la croissance économiques en 2OO8 ne se sont pas justifiées non plus. Le gouvernement de François Fillon, qui a bâti le projet du budget pour l’année en cours sur la base de la croissance économique de 2 à 2,5%, a été obligé de la ramener à 1,7%.
Dans ces conditions, l’opposition et tout d’abord sa force principale – le PS– a l’intention de prendre sa revanche sur la droite de la défaite subie aux législatives de l’année dernière. Force est de constater que les socialistes ont sur le terrain la réputation de « bons gestionnaires », bien que pour des raisons diverses, notamment à cause des divergences à l’intérieur du parti, ils aient cédé à la droite au cours de la dernière décennie les municipalités d’une quarantaine de villes, dont plusieurs grandes. L’unité au sein du PS fait défaut aujourd’hui également. Une lutte serrée pour le leadership oppose Ségolène Royal, ex-candidate aux présidentielles, au maire de Paris Bertrand Delanoë, qui a de bonnes chances de conserver son poste et de diriger le Parti Socialiste.
N’empêche que la gauche, en tout premier lieu les socialistes, ont des chances réelles de faire reculer la droite aux prochaines municipales. Selon de nombreux experts, ils peuvent récupérer les municipalités d’une trentaine de villes, dont Marseille, Toulouse et Strasbourg. Cependant, compte tenu du système complexe des élections ( majoritaire et proportionnel), admettant en outre la conclusion de toutes sortes d’unions entre le premier et le deuxième tour, les résultats des municipales demeurent incertaines même pour les spécialistes. D’autant plus que la lutte entre les candidats, plus précisément entre les partis politiques, est généralement aux municipales aussi serrée qu’aux élections nationales.
Donc, laissons les conclusions pour après le dépouillement du scrutin. L’attente ne sera pas longue