Moscou espère que Téhéran mettra le cap sur la coopération avec l’ONU et l’AIEA

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Moscou espère que Téhéran mettra le cap sur la coopération avec le CS de l’ONU et l’AIEA.
Moscou espère que Téhéran mettra le cap sur la coopération avec le CS de l’ONU et l’AIEA. Tel est le contenu de la déclaration du ministère russe des AE concernant la récente résolution du CS de l’ONU sur le problème nucléaire iranien.
Rappelons que le CS de l’ONU a décidé de durcir les sanctions économiques contre l’Iran vu son refus d’observer les clauses des deux résolutions précédentes et d’arrêter l’enrichissement de l’uranium. La troisième résolution du CS de l’ONU depuis ces deux dernières années suppose l’interdiction des voyages à l’étranger pour les personnes participant au programme nucléaire iranien, le gel des comptes de certaines compagnies et banques participant à son financement et l’inspection des cargaisons suspectes. La plupart de ces mesures ont été formulées dans les résolutions précédentes du CS de l’ONU sur l’Iran. La récente résolution rend ces sanctions contraignantes. Qui plus est, la résolution précise le délai pendant lequel Téhéran doit observer les exigences de la communauté mondiale : 90 jours. Selon plusieurs experts, Téhéran méprisera à nouveau, le plus probablement, la résolution du CS de l’ONU. Au micro l’expert de l’Institut d’études stratégiques Serguei Demidenko :
En ce qui me concerne, la résolution du CS de l’ONU pour l’Iran n’a pas fait bouger la situation dans le règlement du problème nucléaire iranien du point mort. La situation évolue d’une manière routinière ces trois dernières années. L’Iran sabotera cette fois également les exigences de la communauté mondiale. Téhéran ne parvient pas à suspendre l’enrichissement de l’uranium. Le programme nucléaire est pour l’Iran une sorte d’idée nationale. Pour y renoncer, on a besoin de facteurs plus importants. Par exemple, d’une crise économique intérieure plutôt que de la pression politique extérieure, estime le politologue.
Le CS de l’ONU devra examiner plus d’une fois encore le durcissement des sanctions à l’égard de l’Iran. Le scénario militaire du règlement du problème nucléaire iranien est pour le moment exclu. Selon le représentant permanent russe à l’ONU Vitali Tchourkine, le CS refuse d’employer la force si Téhéran n’observe pas la résolution. Ceci étant, il a souligné que l’Iran n’avait pas besoin d’enrichir l’uranium, la Russie lui garantissant les livraisons de combustibles nucléaires pour des années à venir.
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