La Serbie est prête à rompre les rapports avec l’UE

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Le parlement serbe examinera cette semaine le document supposant l’arrêt des contacts avec l’UE jusqu’à ce que la souveraineté de Belgrade sur le Kosovo soit rétablie.
Le parlement serbe examinera cette semaine le document supposant l’arrêt des contacts avec l’UE jusqu’à ce que la souveraineté de Belgrade sur le Kosovo soit rétablie. La Serbie a laissé entendre aux Européens que l’indépendance autoproclamée du Kosovo ne saura pas être une monnaie de change lors de l’éventuelle intégration de la Serbie à l’UE.
Les Serbes ont adopté une attitude négative envers l’autodétermination du Kosovo et de ce fait, la résolution est vouée à l’approbation au parlement. Il est peu probable que le parlement s’oppose à l’opinion. L’UE n’est plus en proie à l’euphorie. Il est clair que la communauté mondiale se montre réservée envers l’initiative des Etats-Unis et de l’UE de former en Europe au mépris des normes du droit international un Etat en démembrant la Serbie souveraine. Malgré les efforts diplomatiques de Washington, plus d’une vingtaine d’Etats sur 200 ont reconnu l’indépendance du Kosovo.
Les Etats-Unis et leurs alliés cherchent à placer le problème hors de la juridiction de l’ONU. Ils fondent un groupe international pour le Kosovo composé de représentants des Etats-Unis, de plusieurs pays européens et de Suisse. Moscou s’oppose à cette manière de poser le problème. Au micro le vice-ministre des AE Alexandre Iakovenko :
Le Groupe international pour le Kosovo doit prêter concours à Pristina dans la gestation de l’indépendance unilatéralement proclamée conformément au plan Ahtisaari. Le CS de l’ONU n’a pas approuvé ce plan et il ne peut pas être à la base du règlement. Une structure prétendant sans fondement aux prérogatives de l’ONU et de son CS est, quant au fond, imposée.
Moscou est convaincue qu’il faut rechercher les moyens de reprendre le problème du règlement au Kosovo dans le camp du droit international conformément à la résolution 1244 du CS de l’ONU. Les démarches dans une autre voie pourraient aggraver la situation autour du Kosovo et entraîner des conséquences imprévisibles, souligne le diplomate russe.
Les conséquences se font déjà sentir. Le processus de désintégration a commencé au Kosovo. Les Serbes habitant en compact dans le Nord de la région refusent de reconnaître la juridiction de Pristina et se montrent loyaux à Belgrade. Les employés de l’Etat serbes donnent en masse leur démission en protestant contre l’arbitraire albanais.
Le Vatican, notamment le président du Conseil pontifical pour le dialogue interchrétien le cardinal Walter Casper, s’est montré compréhensif aux craintes des Serbes pour lesquels le Kosovo est le berceau de l’église orthodoxe. Le retrait de cette région équivaut pour eux à la perte de la Patrie historique.


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