Dans son intervention retransmise en direct par la télévision locale, le leader palestinien a qualifié les agissements d'Israël d' "holocauste", ayant utilisé le terme employé pour désigner le génocide des Juifs d'Europe au cours de la Seconde guerre mondiale.
"Tout ce qui se passe aujourd'hui à Gaza est plus qu'un holocauste (...). Je ne pense pas que ce que font aujourd'hui les autorités israéliennes soit une réponse adéquate aux missiles artisanaux dont nous condamnons également les tirs", a indiqué le leader palestinien.
Les affrontements armés et les frappes aériennes israéliennes ont fait samedi 33 morts parmi les habitants de Gaza, dont 16 civils et des enfants, ainsi que des centaines de blessés.
Les militaires israéliens font état de cinq blessés de leur côté et se refusent à commenter l'information palestinienne sur la mort d'un soldat au moins.
Les commandos palestiniens répondent par des tirs de missiles contre les régions sud d'Israël, visant non seulement Sderot, leur cible traditionnelle, mais aussi Ashkelon, une ville plus importante avec 120.000 habitants.
Au cours de la journée de samedi, les militaires ont recensé plusieurs dizaines de missiles lancés depuis la bande de Gaza. Au moins six d'entre eux sont tombés dans les environs d'Ashkelon et quatre dans la ville elle-même, blessant une femme et deux enfants.
Pour la première fois, on recourt à des obus à réaction de 122 mm, plus performants que les Qassam artisanaux qui constituent la base des arsenaux palestiniens.
Les autorités israéliennes affirment que les nouveaux missiles qui menacent des régions peuplées par 200.000 Israéliens se sont retrouvés dans la bande de Gaza venant d'Iran et en transitant par l'Egypte.
