L'électricité russe n'attire plus les investisseurs étrangers (Vremia novosteï)

S'abonner
MOSCOU, 29 février - RIA Novosti. Le groupe énergétique finlandais Fortum a remporté la mise en vente de 55,29% de TGK-10 (Territorial Generating Co N°10) en payant un prix record de 767 dollars le kW, lit-on vendredi dans le quotidien Vremia novosteï.

Il semble que cette acquisition puisse devenir le dernier acte de la vague de vente d'actifs russes de production d'énergie aux investisseurs étrangers, laissant l'allemand E.On, l'italien Enel et le finlandais Fortum comme seuls acteurs étrangers dans le secteur russe de l'électricité.

Une source au fait de la situation a indiqué jeudi que les français EDF et GDF, l'allemand RWE, le tchèque CEZ et d'autres encore avaient refusé d'acheter quoi que ce soit en Russie à cause des prix trop élevés et du climat d'investissement défavorable créé par le monopole russe de l'électricité UES (Electricité de Russie), qui a déchargé la Société fédérale du transport haute tension (FSK) du paiement pour le branchement de nouveaux blocs de production d'énergie aux réseaux électriques pour le faire peser sur les producteurs d'électricité de type OGK et TGK.

Lorsque les investisseurs étrangers achetaient des OGK et TGK, personne ne les avait prévenus qu'ils devraient payer le branchement. Ils ont déjà signé tous les programmes d'investissement déterminant la puissance des nouveaux blocs de production d'énergie et les délais de leur mise en service. Les investisseurs seront frappés d'amende si ces délais ne sont pas respectés. Mais l'introduction du paiement pour le branchement augmente le coût du projet d'au moins 15 à 20%, indique la source. Compte tenu de l'augmentation actuelle des prix des équipements, les dépenses s'accroîtront considérablement.

Le problème du branchement n'est pas la seule raison du refus des sociétés étrangères d'investir dans la production d'électricité en Russie. Comme on le sait, UES demande des sommes immenses pour les actions en vente. Ainsi, E.ON a payé près de 6 milliards de dollars pour le bloc de contrôle d'OGK-4 et Enel a déboursé 1,5 milliard de dollars rien que pour la minorité de blocage d'OGK-5.

Le prix réel des actions est sensiblement inférieur. E.ON a acheté OGK-4 à 3,35 roubles l'action, alors que le prix d'un titre au RTS était jeudi de 3,01 roubles, n'ayant pas dépassé 3,2 roubles cette année. Il en est de même pour les actions d'OGK-5: Enel les a achetées à 4,42 roubles l'action, mais elles valent aujourd'hui 3,95 roubles.

Il s'avère que, pour prendre le contrôle des compagnies de production d'électricité, il faut trouver des sommes immenses, mais, dans les conditions de la crise mondiale des liquidités, il n'est déjà plus possible de trouver de l'argent bon marché. Par conséquent, les investissements deviennent désavantageux et les compagnies sont contraintes d'y renoncer.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала