"Elle fonctionnera jusqu'à ce que toutes ses ressources (d'exploitation) soient épuisées", a-t-il expliqué.
L'Arménie a déjà informé les structures européennes que le site serait fermé uniquement après la création d'une centrale d'une puissance identique. L'UE insiste de son côté sur une fermeture immédiate de la centrale et se dit prête d'accorder à cette fin 100 millions d'euros.
"La nouvelle centrale doit avoir une puissance identique (à celle de la centrale à fermer). Dans le contexte de la hausse des cours pétroliers, la nouvelle centrale sera une source irremplaçable d'énergie pour notre pays", a indiqué le chef de l'Etat.
La Centrale nucléaire arménienne a été lancée en 1980 et arrêtée en 1989, après le séisme dévastateur de Spitak en décembre 1988. Face à une très grave crise énergétique après la disparition de l'URSS et au blocus économique azerbaïdjanais provoqué par le conflit du Haut-Karabakh, la centrale a été relancée en novembre 1995.
Les deux blocs de la centrale sont équipés de réacteurs soviétiques VVER-440 de première génération. Le premier bloc a été arrêté. Le deuxième continue de fournir jusqu'à 50% de l'électricité arménienne. La centrale est gérée par la société russe Inter RAO EES, une filiale des groupes énergétiques russe RAO SEU et Rosenergoatom.
Selon les experts arméniens, la création de capacités de remplacement exigera presque 1 milliard d'euros.
Erevan projette de construire une nouvelle centrale nucléaire, dont la réalisation coûtera entre 1,5 et 2 milliards de dollars. Afin d'attirer des investissements privés étrangers, le parlement arménien a supprimé le monopole d'Etat dans le domaine de l'électronucléaire.
La Russie a déjà manifesté son intérêt pour la réalisation de ce projet. Des groupes de travail conjoints examineront, au niveau conceptuel, toutes les questions ayant trait à l'édification de la nouvelle centrale nucléaire en Arménie.
