Le ministre serbe des Affaires Etrangères Vuk Jeremic doit participer à cette réunion spéciale d'urgence du conseil permanent, a-t-il ajouté.
Auparavant, les médias albanais et serbes avaient annoncé que les autorités kosovares se proposaient de proclamer l'indépendance de la province face à la Serbie le 17 ou 18 février.
Jeudi dernier, lors d'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies, Vuk Jeremic a déclaré que Belgrade ne tolérerait aucune séparation illégale du Kosovo et a exhorté l'ONU "à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Serbie dans ce moment critique ".
Au cours de la réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU, les partisans de l'indépendance du Kosovo étaient minoritaires. A l'issue de cette réunion de plus de trois heures à huis clos, convoquée par la Serbie et la Russie, le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l'ONU Vitali Tchourkine a fait savoir que seuls cinq des 15 pays membres du Conseil de sécurité s'étaient prononcés en faveur du plan de Martti Ahtisaari octroyant au Kosovo, province serbe peuplée à 90% d'Albanais, un statut d'indépendance selon le principe ethnique.
Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo. Pristina insiste sur sa totale indépendance vis-à-vis de la Serbie, alors que Belgrade lui propose une large autonomie.
La Russie est opposée à une proclamation unilatérale d'indépendance par le Kosovo, ce qui serait une violation flagrante des ententes internationales, consacrées dans la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU, notamment dans la partie renfermant la thèse sur le respect de l'intégrité territoriale de la Serbie.