Adhésion de l'Ukraine à l'OTAN: pas de menace pour la sécurité de la Russie (diplomatie ukrainienne)

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KIEV, 14 février - RIA Novosti. L'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ne présente pas de danger pour la sécurité nationale de la Russie, car le déploiement de bases militaires étrangères sur le territoire ukrainien est interdit par la Constitution du pays, a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Vladimir Ogryzko.

"La Constitution ukrainienne ne prévoit pas la présence de bases militaires étrangères sur son territoire. L'Ukraine a renoncé de son plein gré au déploiement d'armes nucléaires à l'intérieur du pays", a indiqué M. Ogryzko en commentant la déclaration du président russe Vladimir Poutine, selon laquelle Moscou pourrait pointer ses missiles vers l'Ukraine en cas d'implantation de bases militaires de l'OTAN sur le territoire ukrainien après l'adhésion du pays à l'Alliance atlantique.

"L'Ukraine ne constituera jamais une menace pour la Russie", a souligné jeudi le chef de la diplomatie ukrainienne lors d'un point de presse dans le cadre d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE et de l'Organisation de la coopération économique de la mer Noire (CEMN).

A la mi-janvier, Kiev a déposé une demande pour rejoindre le Plan d'action pour l'adhésion à l'OTAN (Membership Action Plan, MAP). Cela pourrait avoir lieu début avril prochain au sommet de l'Alliance à Bucarest. Selon M. Poutine, l'adhésion à l'OTAN est une affaire intérieure de l'Ukraine, mais Kiev devra pourtant examiner les conséquences de cet acte.

Dans le même temps, le ministre ukrainien a refusé de commenter la déclaration de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, selon laquelle la Russie pourrait ne pas être invitée au sommet de Bucarest en raison des menaces à l'adresse de l'Ukraine. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait antérieurement déclaré que M. Poutine envisageait de prendre part au sommet.

La commissaire européenne Benita Ferrero-Waldner, qui a participé au point de presse avec M. Ogryzko, a refusé de commenter les paroles de M. Poutine au sujet du pointage de missiles. Motivant son refus, elle a indiqué que cette question devait faire l'objet de négociations entre l'OTAN et la Russie.

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