"Le président Bakiev a enjoint de tenir sous contrôle permanent le déroulement des enquêtes sur les dossiers en question et d'accorder tout le concours possible aux organes judiciaires et de sécurité russes dans l'instruction des crimes visant des Kirghizes", lit-on dans un communiqué du service de presse.
Depuis le début de l'année en cours, cinq citoyens du Kirghizstan ont été assassinés en Russie.
La semaine dernière, le ministère kirghiz des Affaires étrangères a envoyé une note officielle au ministère russe des Affaires étrangères (MID) pour exprimer "une sérieuse préoccupation et un profond regret face à l'augmentation du nombre de crimes de ce genre visant les citoyens du Kirghizstan et les étrangers en général".
L'ambassadeur Attakourov a fait part au président de la république des détails de ces incidents.
Les assassinats de migrants économiques kirghizes ont eu un fort retentissement au Kirghizstan.
Ainsi, le mouvement politique de jeunes Jebe a publié dans les médias locaux au Kirghizstan un message adressé aux autorités russes pour signaler que de tels assassinats se répercutaient déjà sur l'image de marque de la Russie, connue dans le monde comme le pays de Pouchkine, du ballet russe et d'un art sublime.
Par ailleurs, les représentants de ce mouvement craignent que ces assassinats "ne provoquent des tendances anti-slaves au sein de la population kirghize, indignée par la cruauté des skinheads et par l'indifférence révoltante des autorités russes".
A l'heure actuelle, plus de 350.000 Russes habitent au Kirghizstan, qui compte cinq millions d'habitants.