Le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) russe Iouri Dolgorouki le premier exemplaire d'une série de submersibles de nouvelle génération. a été mis à l'eau mardi soir aux chantiers navals Sevmach de Severodvinsk dans la région d'Arkhangelsk, a annoncé l'entreprise Sevmach.
"La cérémonie de mise à l'eau a marqué la fin d'une étape importante des travaux effectués après la sortie du sous-marin de cale sèche. Les essais du sous-marin et sa remise à la Marine de guerre russe se dérouleront selon le calendrier", a rapporté Sevmach.
Le Iouri Dolgorouki est le premier exemplaire d'une série de submersibles de nouvelle génération développés par le bureau d'études central Roubine de Saint-Pétersbourg dans le cadre du projet Boreï. Le sous-marin à été mis en cale le 2 novembre 1996. Les chantiers navals Sevmach construisent deux autres submersibles du même type, l'Alexandre Nevski et le Vladimir Monomakh, ont été mis en cale respectivement en 2004 et en 2006.
Le sous-marin nucléaire du type Boreï a 170 mètres de long et 13m50 de large. Il peut plonger à moins 450 mètres et a un équipage de 107 hommes. Les submersibles de ce projet constitueront le fer de lance des Forces nucléaires stratégiques russes au XXIe siècle, a annoncé le commandement de la Marine de guerre russe.
Chacun des SNLE du projet Boreï sera armé de 12 missiles à carburant solide Boulava (R-30 selon l'index russe), d'une portée de plus de 8.000 kilomètres et pouvant emporter dix ogives autoguidées. Depuis que les États-Unis ont dénoncé le Traité AMD de 1972, la Russie ne se plie plus aux engagements qu'elle avait pris précédemment et construit des missiles mirvés. Les experts sont sceptiques quant à la fiabilité du système national de défense antimissile des États-Unis face à une attaque de Boulava.
