"Nous pourrons accepter que le problème du Kosovo relève de l'Union européenne. Mais seulement quand tous les Balkans, y compris la Serbie, dans ses actuelles frontières, seront intégrés à l'UE. Pour le moment cependant, le Kosovo demeure un problème international relevant du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies", a indiqué le chef de la diplomatie russe, présentant au Palais des Nations un rapport consacré à la vision russe des perspectives de la coopération européenne.
"Comment peut-on bénir une proclamation unilatérale d'indépendance du Kosovo au mépris du Conseil de sécurité, tout en espérant que le Conseil s'occupera, comme si de rien n'était, du règlement d'autres problèmes? Comprenons-nous donc tous bien quelle atteinte serait portée à sa réputation et à son prestige (du Conseil de sécurité de l'ONU)?", s'est interrogé M. Lavrov.
Et d'ajouter que la Russie avait fait tout ce qu'elle pouvait sur la question du Kosovo.
"Quoi qu'il en soit, nous ne participerons pas au sabotage des assises juridiques de l'Europe ni au sabotage de la Charte de l'ONU", a souligné le diplomate.
M. Lavrov a en outre qualifié d'erreur l'arrêt des négociations directes entre Belgrade et Pristina sous la médiation de la "troïka" (Russie, Etats-Unis et Union européenne).