Cela dit, M. Johnson n'a pas cité aux journalistes locaux la date exacte de l'arrivée de la mission européenne dans la province, indiquant seulement que 200 à 300 personnes travailleront à la chancellerie de l'UE, et que toute la mission compterait 1.800 collaborateurs, juristes et policiers compris.
Selon le représentant de l'UE, tous les pays membres de l'Union européenne, à l'exception de Chypre, ont voté pour l'envoi de la mission européenne au Kosovo. M. Johnson s'est aussi félicité du "niveau de coopération des autorités kosovares".
Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo. Pristina insiste sur sa totale indépendance vis-à-vis de la Serbie, alors que Belgrade lui propose une large autonomie.
Pristina déclare être prêt à proclamer son indépendance dès le week-end prochain, le 17 ou 18 février.
A l'heure actuelle, la décision sur le Kosovo est bloquée au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies. Belgrade estime que la présence de la mission de l'Union européenne (UE) dans la province où se sont trouvées jusqu'ici la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et la Force armée multinationale pour le Kosovo (KFOR) pourrait amener le Kosovo à un statut d'Etat indépendant, en contournant le Conseil de sécurité de l'ONU.
On verrait ainsi se réaliser le "plan Ahtisaari" auquel la Serbie est catégoriquement opposée. Conformément à ce document, le Kosovo se verrait accorder un statut d'Etat indépendant sous contrôle international.