La date de l'élection présidentielle au Liban, en proie à une crise politique grave, avait déjà été reportée à treize reprises depuis le 25 septembre 2007. Le siège du chef de l'Etat reste vacant à partir du 24 novembre.
Le nouveau report de l'élection a coïncidé avec le départ du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui s'était rendu à Beyrouth deux jours plus tôt dans le cadre des efforts panarabes visant à sortir le Liban de l'impasse constitutionnelle suscitée par l'échec des élections présidentielles.
L'émissaire arabe est parvenu à réunir autour d'une même table des représentants de la majorité parlementaire, dont le leader du mouvement Courant du futur Saad Hariri et l'ex-président Amine Gemayel, et de l'opposition en la personne du général Michel Aoun, mais les parties n'ont pas pu surmonter leurs divergences.
La majorité parlementaire et l'opposition sont d'accord avec l'initiative de la Ligue arabe proposant de désigner à la présidence libanaise le chef des armées Michel Sleimane, mais elles sont partagées sur la création d'un gouvernement d'union nationale que l'opposition souhaite former sur la base d'un partenariat équitable.
En quittant Beyrouth, M. Moussa a indiqué que l'initiative arabe pour le règlement de la crise libanaise était toujours "viable" avant de promettre de revenir au Liban le 24 février pour poursuivre ses efforts de médiation.
