"C'est à dessein que les observateurs n'ont pas été admis lors du processus essentiel que constitue l'enregistrement des candidats. Le pouvoir a privé les citoyens d'un avis objectif à ce niveau", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en ligne sur le site du quotidien russe Novaïa Gazeta.
La vérification par la CEC de 600.000 des 2.063.666 signatures collectées en faveur de la candidature de M. Kassianov a révélé que plus 13% des signatures étaient non valables. Le seuil acceptable étant de 5%, cela a empêché l'ex-premier ministre d'être enregistré comme candidat officiel à la présidentielle.
Selon lui, les observateurs auraient dû arriver en Russie dès le mois de janvier.
"Ils auraient alors compris à quel type d'élections ils ont affaire", a-t-il indiqué.
350 observateurs étrangers appartenant à plus de 27 organisations internationales ont été invités à réaliser le suivi de l'élection présidentielle du 2 mars 2007.
Le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) est la seule organisation à effectuer une surveillance de la campagne présidentielle, en plus de l'élection proprement dite.
La CEC avait au départ attribué au BIDDH un quota de 70 experts, dont la date d'arrivée était fixée au 27-28 février. Au terme de négociations avec les représentants du bureau, la CEC avait fait des concessions sur le nombre d'observateurs et le calendrier de leur mission. Cinq spécialistes techniques ont été autorisés à arriver dès hier, et un groupe de 20 observateurs pourra entrer en action le 8 février.
Le BIDDH juge cependant ce nombre insuffisant, et insiste sur l'admission de 50 observateurs au minimum deux semaines avant le début de l'élection.
