"Nous sommes résolument contre la redistribution du marché qui se répercutera uniquement sur les producteurs et les consommateurs", a-t-il indiqué mercredi.
La première ministre ukrainienne en place, Ioulia Timochenko, avait proposé de renoncer aux services des intermédiaires dans les livraisons de gaz à l'Ukraine, et de poser, en tant qu'alternative au gazoduc nord-européen Nord Stream, en chantier en Russie, le gazoduc White Stream. Le Turkménistan, l'un des principaux pays concernés par cette proposition de Kiev, avait déjà exprimé son mécontentement.
Le suisse RosUkrEnergo, contrôlé à 50% par Gazprom, est l'unique importateur de gaz en Ukraine. La société vend le gaz à un autre monopole, UkrGaz-Energo, coentreprise formée par RosUkrEnergo et la société publique ukrainienne Naftogaz. A son tour, UkrGaz-Energo revend la majeure partie du gaz à Naftogaz et à des traders gaziers. En 2008, cette joint-venture devra acheter à RosUkrEnergo 55 milliards de mètres cubes de gaz, mais sa licence l'autorise à livrer directement aux consommateurs ukrainiens 5 milliards de mètres cubes seulement.
Oleg Doubina, président de Naftogaz, a déclaré mardi que le holding qu'il dirige était prêt à racheter à RosUkrEnergo la totalité du gaz pour 2008, contournant ainsi UkrGaz-Energo.
