Tout nouveau président américain aura une attitude plus dure envers la Russie (expert)

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Tout nouveau président américain adoptera une position plus dure que son prédécesseur à l'égard de la Russie, a estimé lundi dans une conférence de presse à RIA Novosti le directeur de l'Institut des Etats-Unis et du Canada de l'Académie des Sciences de Russie (ASR), membre correspondant de l'ASR Sergueï Rogov.
MOSCOU, 4 février - RIA Novosti. Tout nouveau président américain adoptera une position plus dure que son prédécesseur à l'égard de la Russie, a estimé lundi dans une conférence de presse à RIA Novosti le directeur de l'Institut des Etats-Unis et du Canada de l'Académie des Sciences de Russie (ASR), membre correspondant de l'ASR Sergueï Rogov.

"Il est très probable que la nouvelle administration des Etats-Unis adoptera une attitude de loin plus dure à l'égard de la Russie en 2009", a supposé l'analyste.

Selon M. Rogov, la seule exclusion pourrait constituer Barack Obama (un des candidats à la présidence américaine du Parti démocrate).

"Dans les interventions d'Obama, on ressent la reconnaissance du fait que l'Amérique ne peut pas tout faire seule, et qu'elle doit compter avec ce qui se passe dans le monde", a fait remarquer M. Rogov.

"Seul Obama ne se permet pas de déclarations dures ni grossières à l'endroit de la Russie. Il est sans doute le seul à être un partisan actif du contrôle des armements", a ajouté l'académicien.

Selon ce dernier, les nouveaux leaders de la Russie et des Etats-Unis auront toutes les chances d'ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales.

L'expert pense que la politique américaine à l'égard de la Russie sera pour beaucoup fonction de l'évolution de la situation générale dans le monde et des événements aux Etats-Unis.

Et d'ajouter que la Russie pourrait, elle aussi, contribuer à l'amélioration des relations bilatérales. Comme il l'a fait remarquer, le principal candidat à la présidence en Russie - le premier vice-premier ministre Dimitri Medvedev - n'est pas du tout favorable à une confrontation avec Washington.

Or, les relations avec la Russie ne figurent pas parmi les priorités de la politique extérieure américaine.

"La priorité numéro un est l'Irak. A part l'Irak et l'Afghanistan, il y a aussi l'Iran. Mais c'est la Chine qui donne le plus de migraines aux Etats-Unis", a souligné M. Rogov, ajoutant que, d'après les estimations américaines, d'ici 2020, la Chine aura rejoint les Etats-Unis pour le produit intérieur brut (PIB). Selon l'expert, seulement 4% des Américains considèrent la Russie comme un ennemi, alors que la Chine est considérée comme un ennemi par 20 à 25% de la population des Etats-Unis.

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