"Nous avons la volonté de coopérer en vue de normaliser entièrement les relations gréco-turques. Dans ce processus, la Grèce s'inspirera du droit international et des accords internationaux", a-t-il indiqué à la presse à l'issue d'une rencontre avec le président Karolos Papoulias auquel il rendait compte de sa visite à Ankara en janvier dernier.
Selon M. Caramanlis, le statut du Patriarcat oecuménique de Constantinople, à Istanbul, doit être débattu dans l'optique européenne, tout comme l'initiative de réouverture d'un séminaire sur l'île de Halki appartenant au patriarcat que les autorités turques ont fermé il y a plus de trente ans.
"S'agissant du problème chypriote, nous sommes disposés à contribuer de toutes nos forces à la recherche d'une solution juste, équitable et efficace", a déclaré M. Caramanlis.
Selon lui, la Grèce est parfaitement consciente que la normalisation des relations avec la Turquie sera un processus long et compliqué, mais cela correspond aux intérêts de la Grèce et fera ainsi l'objet d'un travail systématique.
Une série de désaccords, relatifs notamment à la frontière en mer Egée, existent entre la Turquie et la Grèce qui, historiquement, se regardent en frères ennemis.
Au cours des dernières années, les deux pays ont nettement rapproché leurs positions grâce à un accord sur la coopération au niveau des ministères des Situations d'urgence et sur la création d'un contingent de paix conjoint sous l'égide de l'OTAN. L'année 2007 a marqué l'ouverture d'un gazoduc gréco-turc considéré comme un projet économique mutuellement avantageux.
