Les deux hommes se sont entretenus jeudi au ministère russe des Affaires étrangères.
Au milieu des années 1990, la Bosnie-et-Herzégovine s'est retrouvée en proie à un conflit ethnique. Les affrontements ont pris fin après l'intervention des forces internationales et la signature des accords de Dayton. Conformément à ce document, un nouvel Etat (la République de Bosnie-Herzégovine) a été créé, composé de deux entités politiques: la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine et la République serbe de Bosnie.
Aux termes des ententes intervenues à Dayton, le pouvoir suprême en Bosnie-Herzégovine est exercé par un haut représentant civil habilité à prendre seul (sans consulter le parlement ni le gouvernement) des décisions importantes sur la mise en application des lois réglementant la vie intérieure de l'Etat. Le haut représentant est également en droit de révoquer tout homme politique local.
Au cours de la rencontre, M. Titov a souligné "la nécessité de respecter strictement l'accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine". Selon lui, il est inadmissible d'utiliser les pouvoirs extraordinaires (dits "pouvoirs de Bonn") accordés au haut représentant "pour promouvoir un ordre du jour dépassant le cadre des accords de Dayton".
MM. Titov et Lajcak ont confirmé "l'importance du transfert aux autorités locales des pouvoirs actuellement exercés par le secrétariat du Haut représentant de la communauté internationale en Bosnie-Herzégovine".
Ce secrétariat doit être démantelé d'ici à juin 2008 pour se constituer en mission du représentant spécial de l'Union européenne.
