Ronald Smith, directeur d'études analytiques et principal stratège d'Alfa-Bank, première banque privée de Russie, a noté que puisque le marché russe était intégré au marché mondial, la récession y aurait inévitablement des répercussions, mais "la Russie est un îlot de stabilité sur le plan de l'économie". Selon lui, cela s'explique par un encouragement de la progression du marché russe des actions découlant de la baisse généralisée des risques et de l'augmentation de l'afflux monétaire en Russie.
Les cours élevés du pétrole qui servent d'appui au marché russe ne baisseront pas substantiellement à l'avenir et c'est "une grande chance pour l'économie russe", a encore noté l'expert.
Padma Desai, directrice du Centre des économies de transition de l'université de Columbia et ex-conseillère américaine au ministère russe des Finances en 1995, a ajouté, donnant son avis sur l'impact de la crise moniale et, notamment sur l'impact de la crise hypothécaire américaine en Russie, que cette influence serait nettement moins importante qu'en Chine par exemple. Les exportations russes vers les Etats-Unis représentent près de 3% du total des exportations du pays, ce qui est très peu par rapport à la Chine qui est l'un des partenaires commerciaux principaux des Américains. Pour cette raison, "la Russie n'est pas aussi vulnérable que la Chine" et "représente, je suis d'accord sur ce point, un îlot de stabilité", a-t-elle noté.
Peter Oppenheimer, professeur d'économie à l'Université d'Oxford, a assuré, s'agissant des perspectives de l'économie russe, que "la croissance ne faisait que commencer en Russie".
