Konstantin Kossatchev est président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma (Chambre basse du parlement russe).
"Nul doute qu'il s'agit là du message le plus difficile et pénible pour George W. Bush au cours de sa présidence. Néanmoins, le discours du président américain n'a fait sensation ni pour les Etats-Unis ni pour le monde", a avancé M. Kossatchev.
George W. Bush a prononcé lundi son septième et dernier discours annuel sur l'état de l'Union devant le Congrès américain où il a évoqué les problèmes de sécurité énergétique des Etats-Unis et de l'économie nationale, ainsi que la situation en Irak et en Iran.
Il est "très symptomatique", selon M. Kossatchev, que George W. Bush ait commencé pour la première fois au cours de son mandat présidentiel à discuter ouvertement des problèmes d'économie d'énergie, de la nécessité de réduire la consommation énergétique.
Et d'ajouter que "des problèmes s'accumulent aujourd'hui à une vitesse vertigineuse" dans l'économie et la politique extérieure des Etats-Unis et que le président Bush n'a tout simplement pas de quoi "se vanter".
"A ce jour, la politique extérieure américaine n'a pas un seul résultat explicitement positif à son actif. Il se peut que ce soit justement cela qui explique les tentatives des Etats-Unis d'imposer au plus vite, et par n'importe quel moyen, la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo pour s'en féliciter par la suite, en faisant passer cela pour une grande réussite des Etats-Unis", a supposé le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre basse du parlement russe.
Or, a poursuivi M. Kossatchev, l'administration américaine n'a toujours pas de programme clair et cohérent, alors que ses tentatives de trancher tout de go les problèmes ardus du monde contemporain se soldent par des échecs consécutifs.
"Je pense qu'avec un tel palmarès, les chances des candidats républicains à l'élection présidentielle sont plutôt illusoires", a conclu le député russe.
