Grand succès de l'exposition "De Russie" à Londres

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L'exposition "De Russie: toiles de maîtres français et russes 1870-1925 de Moscou et Saint-Pétersbourg" s'est ouverte samedi au grand public dans la capitale britannique à la Royal Academy of Arts.
LONDRES, 26 janvier - RIA Novosti. L'exposition "De Russie: toiles de maîtres français et russes 1870-1925 de Moscou et Saint-Pétersbourg" s'est ouverte samedi au grand public dans la capitale britannique à la Royal Academy of Arts, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

L'exposition déployée dans neuf salles de l'Académie royale des Arts à Londres contient quelque 120 chefs-d'oeuvre des quatre principaux musées russes (l'Ermitage et le Musée russe de Saint-Pétersbourg, ainsi que le musée Pouchkine et la galerie Tretiakov). Les musées de Moscou et de Saint-Pétersbourg ont pour la première fois organisé une telle exposition conjointe, ce qui a été tout de suite apprécié par le public.

Parmi des centaines de personnes qui ont rempli les salles dès l'ouverture de l'exposition russe, il n'y avait pas que des Britanniques. On y entendait des bribes de phrases françaises, japonaises, espagnoles et, évidemment, russes.

Pour cette exposition, les musées russes ont prêté des chefs-d'oeuvre de Van Gogh, Gauguin, Renoir, Cézanne, Picasso, Kandinsky, Malevitch, Petrov-Vodkine, etc. Le clou de l'exposition est sans doute "La Danse" de Matisse, commandée en 1909 par Sergueï Chtchoukine. Les collections Chtchoukine et Morozov, qui contiennent des pièces très bien cotées sur le marché de l'art, ont été nationalisées après la révolution de 1917, avant d'entrer en possession du musée Pouchkine et de l'Ermitage en 1948.

En automne dernier, certains médias britanniques ont publié des informations selon lesquelles les chefs-d'oeuvre pourraient ne pas revenir en Russie après l'exposition à cause des griefs de certaines compagnies britanniques ayant des débiteurs russes, ainsi qu'en raison des revendications des héritiers des propriétaires des tableaux avant la révolution. Il s'agissait notamment du petit-fils du collectionneur Sergueï Chtchoukine, André-Marc Delocque-Fourcaud, et de l'arrière-petit-fils du collectionneur Ivan Morozov, Pierre Konovaloff, se considérant comme les propriétaires de plein droit des collections, nationalisées par la Russie en 1918-1919. Les héritiers qui affirmaient ne pas vouloir récupérer la collection, exigeaient cependant des compensations financières. La situation s'est détériorée après que les médias britanniques ont relayé en octobre 2007 les exigences formulées par André-Marc Delocque-Fourcaud, réclamant que la justice britannique confisque son "héritage" lors de l'exposition à Londres. Alors les musées russes ont refusé d'amener les tableaux à Londres, tant que le Royaume-Uni ne fournirait pas de garanties de leur rapatriement.

Afin de protéger les oeuvres russes des prétentions de tierces personnes, la Grande-Bretagne avait adopté le 31 décembre 2007 de manière anticipée une loi fournissant les garanties nécessaires.

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