Cette décision a été expliquée par la nécessité de donner au secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, qui se trouvait à Beyrouth depuis trois jours, un délai supplémentaire pour achever sa mission de médiation.
M. Moussa cherche sans succès à convaincre les responsables politiques libanais d'adopter le plan arabe approuvé il y a une semaine au Caire pour sortir le Liban de la crise politique. Ce plan prévoit l'élection immédiate du général Michel Sleimane, commandant en chef des forces armées, à la présidence libanaise, la formation d'un gouvernement d'union nationale et l'adoption d'une nouvelle loi sur les élections.
Si la candidature de Michel Sleimane satisfait les deux parties au conflit politique libanais, à savoir la majorité parlementaire qui s'appuie sur l'Occident et l'opposition dirigée par le mouvement islamiste Hezbollah, les avis divergent sur la composition du cabinet.
La majorité au pouvoir s'oppose catégoriquement à ce que l'opposition dispose d'un droit de veto au gouvernement dont les décisions sont prises par deux tiers des voix, ce que ne prévoit pas non plus le plan arabe, selon des sources politiques libanaises.
"Si notre revendication sur la participation réelle à la prise des décisions gouvernementales reste sans suite, l'opposition bloquera l'élection du président", a indiqué à RIA Novosti le député opposant Nader Succar.
Le président libanais Emile Lahoud a quitté son poste le 23 novembre 2007. Le parlement n'arrive pas à élire son successeur depuis le 25 septembre dernier faute de pouvoir rassembler les deux tiers des voix nécessaires. Suscitée par la confrontation entre les deux camps et aggravée par des luttes régionales et internationales, la crise politique libanaise se poursuit depuis plus d'un an.