"Nous exhortons toutes les parties libanaises et autres parties influentes à réagir positivement au plan panarabe qui, comme nous l'entendons, tient compte des préoccupations des forces politiques et confessionnelles du Liban avec le soin de respecter l'équilibre de leurs intérêts", dit le document de la diplomatie russe.
Ce plan prévoit notamment l'élection immédiate du chef de l'armée Michel Sleimane, candidat consensuel à la présidence du Liban, vacante depuis un mois et demi. Le plan prévoit, une fois le président élu, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la mise au point d'une nouvelle loi électorale.
Le ministère russe des Affaires étrangères rappelle que le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa est arrivé mercredi 9 janvier à Beyrouth en mission de médiation afin d'aider les dirigeants de ce pays à sortir de l'actuelle crise politique.
"Cette visite fait suite à l'initiative de règlement interlibanaise, approuvée l'un de ces jours derniers par une réunion ministérielle extraordinaire de la Ligue arabe au Caire", souligne le communiqué du MID.
"Nous espérons que la mission d'Amr Moussa, méritant tout le soutien possible, sera efficace et permettra enfin de débloquer la situation avec l'élection du président libanais", indique le document.
Les deux blocs politiques adverses au Liban - la majorité parlementaire au pouvoir et l'opposition - ont déclaré leur appui à cette initiative arabe. Quoi qu'il en soit, chacun l'interprète à sa manière.
Depuis plus d'une année déjà, le Liban est en train de traverser une crise politique extrêmement profonde. Depuis plus de trois mois et demi, le parlement libanais ne peut pas élire le président du pays. Une nouvelle séance de l'assemblée législative est fixée à samedi 12 janvier. Néanmoins, si le secrétaire général de la Ligue arabe n'arrive pas d'ici là à trouver une formule magique du succès, l'élection du président du Liban sera reporté pour la 12e fois. Le mandat du dernier chef de l'Etat libanais Emile Lahoud a expiré le 23 novembre dernier. Depuis, le Liban reste sans président.
