"Le Liban est en danger mais on peut le sauver, et nous nous mettrons immédiatement au travail", a déclaré M. Moussa devant les journalistes à son arrivée à l'aéroport de Beyrouth.
Lors d'une rencontre extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays arabes qui s'est déroulée à la fin de la semaine dernière au Caire, un plan de solution du problème libanais a été adopté. Ce plan prévoit notamment l'élection immédiate du chef de l'armée Michel Sleimane à la présidence du Liban, vacante depuis un mois et demi. Le plan prévoit, une fois le président élu, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la mise au point d'une nouvelle loi électorale.
Les deux blocs politiques adverses au Liban - la majorité parlementaire au pouvoir et l'opposition - ont déclaré leur appui à cette initiative arabe. Quoi qu'il en soit, chacun l'interprète à sa manière.
L'opposition estime, par exemple, que les portefeuilles dans le future gouvernement libanais doivent être partagés en parties égales. Dans un tel cas, chacune des parties aura dix portefeuilles ministériels, et les dix autres portefeuilles iront au président du pays qui recevra ainsi le rôle d'arbitre lors de la solution des questions difficiles.
Mais la majorité au pouvoir estime qu'elle doit recevoir 14 portefeuilles, l'opposition en aurait alors 10 et le président - seulement six.
Le secrétaire général de la Ligue arabe a espéré pouvoir réconcilier ces prises de position.
"Je suis plein d'optimisme et d'espoir", a-t-il déclaré.
Directement de l'aéroport de Beyrouth, Amr Moussa s'est rendu à une rencontre avec le président du parlement libanais Nabih Berri - un des leaders de l'opposition. Puis, il doit avoir un entretien avec le premier ministre Fouad Siniora.
Depuis plus d'une année déjà, le Liban est en train de traverser une crise politique extrêmement profonde. Depuis plus de trois mois et demi, le parlement libanais ne peut pas élire le président du pays. Une nouvelle séance de l'assemblée législative est fixée à samedi 12 janvier. Néanmoins, si le secrétaire général de la Ligue arabe n'arrive pas d'ici là à trouver une formule magique du succès, l'élection du président du Liban sera reporté pour la 12e fois. Le mandat du dernier chef de l'Etat libanais Emile Lahoud a expiré le 23 novembre dernier. Depuis, le Liban reste sans président.
